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8 peurs de prof dont on pourrait se passer

Thomas Galoisy
16 novembre 2017 20:53
7 mn

Quand on dit "Je suis prof" à des gens pas profs, plein d'images leur viennent en tête, évidemment. Nous ne les listerons pas ici. Et quand on est pro et qu'on se dit "Je suis prof", il y a aussi plein d'images qui nous viennent en tête, dont quelques peurs. On prend 5 minutes pour les écrire noir sur blanc parce que juste ça, ça fait du bien.

1. Se faire déborder en classe

C’est une peur légitime car une trentaine d'élèves, ça peut se transformer parfois en une jungle de petits fauves difficilement contrôlables. Il existe souvent des périodes dans l’année propices à ce genre de mutation génétique. Cela peut arriver à tout le monde et même au professeur expérimenté roi du climat de classe. Et tout ne tourne pas qu'autour de l'autorité à avoir ou non. Voici quelques conseils pour faire face à ce genre d’adversité:
    •    Analyser les horaires dans la semaine avec une même classe qui pose éventuellement problème.
    •    Identifier la nature du problème et quels sont les élèves précisément qui posent un problème. Si la difficulté repose sur des élèves en particulier, se renseigner très vite sur le contexte individuel de l’élève pour mettre au point une stratégie adaptée à chaque personne.
    •    Mettre au point un plan de classe machiavélique selon les affinités et les dynamiques que vous avez pu observer...
    •    Si c’est une situation difficile, en discuter avec le professeur principal, les autres collègues, la vie scolaire (CPE et assistants d'éducation), la direction, les parents.
    •    Ne jamais garder pour soi un souci : on partage tout, c'est pour le meilleur et pour le pire, ok ? Parce que des idées, des astuces, des techniques, il y en a partout chez vos collègues !


2. Ne pas finir son programme

Il faut être un pro du planning et surtout l’adapter aux différentes périodes de l’année. Les semaines avant les vacances scolaires sont souvent plus délicates à gérer que celles en plein milieu des trimestres. On peut aussi adapter son rythme en fonction de chaque niveau de classe.
Je conseille de faire un planning de ses cours en mélangeant plusieurs critères : l’époque de l’année, l’importance du thème étudié, l’horaire défini par le Bulletin Officiel. Quoi qu’il arrive, vous serez confronté à la loi de Murphy (qui dit qu’il est toujours difficile, voire impossible, de respecter le programme qu’on a préalablement défini.)


3. Un parent peu coopératif

C’est très rare et cela peut arriver à tout le monde. On doit très vite identifier le problème et soigner la communication avec chaque parent. Je conseille de donner votre mail à la réunion parents/professeurs du début de l’année. Cela insiste sur la confiance que vous donnez aux parents. Cela aide à communiquer avec ces derniers avant de fixer un rendez-vous si le problème est important. Si un parent est peu coopératif, vous pouvez demander à votre direction de recevoir le parent en question pour trouver des solutions constructives. Il semblerait qu'en tant que professionnels, ce soit d'abord à nous de faire le pas vers le parent. Sinon la guerre froide s'installe et on ne connaît pas la date de la chute du mur à l'avance. Pendant ce temps, c'est l'élève qui en souffre.


4. Oublier son cours

Par exemple vous arrivez un matin, vous n'avez pas votre ordinateur, pas vos cahiers, même la clé USB est restée au chaud. Ici encore, cela arrive à tout le monde. Cela peut même vous arriver d’oublier une heure de cours en particulier dans les établissements où il faut jongler entre les semaines paires et impaires. On fait ainsi attention aux demi-groupes qui peuvent varier. Pour le support de cours, je conseille de stocker son cours informatisé sur un cloud comme Google Drive ou I Cloud. Vous aurez alors accès à votre bien le plus précieux sur n’importe quel autre ordinateur relié à Internet. Si vous avez besoin d'aide technique, faites le savoir ! Et sinon... improvisation et départ depuis des réactions d'élèves, ça marche pas mal aussi...


5. Être trop compliqué pendant son cours

L’accessibilité de son propos doit être aussi une priorité absolue. Elle dépend de plusieurs facteurs. On a tous fait dans notre carrière le cours trop compliqué, mal expliqué, c’est normal ! J’ai ainsi un souvenir homérique d’un cours de sixième où j’ai sorti une citation de Thucydide à propos de la démocratie athénienne au V° siècle avant J.-C. Pas grave, j’ai survécu mais je n’ai pas recommencé. J’ai compris ce jour là (j’étais stagiaire) qu’il fallait écouter le terrain quand on prépare un cours.

 

6. La peur de l’inspecteur

Le système est conçu pour être inspecté quelques fois durant sa carrière. À quoi cela sert ? On risque quoi ? Que doit-on faire ? Je conseille ici de ne pas sombrer dans l’irrationnel, de ne pas surévaluer l’importance du rendez-vous de carrière. Pour réussir ce genre de moment, on garde à l'esprit que ce qu'on attend de vous est consigné dans les textes officiels et qu'on peut y faire référence pour asseoir ce qu'on fait. Et on se souvient aussi d'être soi-même, à savoir imparfait. Ce rendez-vous et la personne qui va avec sont censés être là pour vous aider à évoluer dans le bon sens. Si ce n'est pas le cas, vous savez quelle attention lui prêter ou alors vous pouvez vous demander si c'est vous qui prenez quelques petites remarques de travers. On dit ça...

 

7. La peur de la hiérarchie

L’équipe de direction n’est pas là pour punir l’enseignant, mais pour l’aider dans son travail quotidien et le soutenir en cas de difficulté. Si cela se passe mal, il est possible de se rappeler que la hiérarchie est composée de gens qui ont tous leurs problèmes, doutes, dadas... Dans ces cas là, il existe un outil assez révolutionnaire : la communication. Il faut essayer avant de projeter et déterminer que la situation est de toute façon perdue. Si ça ne marche pas, alors au moins vous aurez essayé et vous saurez où sont les points de blocage.


8. La peur de la lassitude

Le problème de faire toujours la même chose sur le long terme peut être une réalité. Sortir de sa zone de confort est à mon sens essentiel. Il ne faut pas s’enfermer dans la routine qui parfois paraît confortable mais qui est négative sur le long terme. Une bonne pédagogie passe par notre capacité à s’adapter à l’évolution du public. Cela peut être très rapide, je pense par exemple à l’utilisation d’Internet chez les adolescents.

 

Pour conclure, on se détend, avoir peur de certaines choses, c'est normal ! Et en devenant conscient de ses peurs, on s'en débarrasse encore plus facilement ! Pour rappel : seules 8% de nos peurs sont fondées... Ça laisse de la marge !

Thomas

 

 

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